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Série d’entretiens avec les présidents de comité : Paula Attfield et Susan Storey, présidentes du Comité des candidatures

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PA and SS

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Une grande partie du travail de l’AFP est accompli par des comités. Dans le cadre de notre Série d’entretiens avec les présidents de comité, nous souhaitons tenir les membres de l’AFP au courant des enjeux actuels qui touchent l’organisation et le secteur dans son ensemble, et de la manière dont nous intervenons. L’entretien d’aujourd’hui est important puisqu’il concerne le prochain groupe de dirigeant.e.s de nos organisations. En tant que présidentes du Comité des candidatures de leur organisation respective, Paula Attfield, ancienne présidente d’AFP Canada, et Susan Storey, CFRE, ancienne présidente de la Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP, supervisent le processus de candidatures et de vote des membres des conseils d’administration. L’AFP leur a demandé de démystifier le processus de participation à un conseil d’administration afin que de nouvelles personnes se sentent plus prêtes à s’engager.

Quel processus doit-on suivre pour poser sa candidature en vue de siéger à un des conseils d’administration?

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Paula Attfield

Paula Attfield : Un bon début serait d’adhérer à l’AFP et de vous y impliquer, si ce n’est pas déjà le cas. Vous pouvez en apprendre davantage ici. Avant de poser votre candidature, il ne faut pas hésiter à approcher des personnes qui siègent au conseil et à leur poser des questions. Les administrateurs.trices sont généralement ravis de parler de leur travail. L’AFP au Canada compte deux conseils d’administration nationaux : celui d’AFP Canada et celui de la Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP. En ce qui concerne AFP Canada, nous avons mis en place un processus transparent pour les candidatures au conseil d’administration 2023 dont on trouve tous les détails ici.

Susan Storey : Nous invitons toutes les personnes intéressées à poser leur candidature à un poste de direction au sein de l’AFP, et nous lançons chaque année un appel de candidatures ouvert à tous. De plus, il existe plusieurs comités au sein desquels les dirigeant.e.s peuvent s’impliquer, et il y a beaucoup d’autres façons de s’investir auprès de l’AFP à tout moment de l’année.

Recherchez-vous des personnes qui ont de l’expérience au sein d’un conseil d’administration?

Paula Attfield : De l’expérience comme membre d’un conseil d’administration représente un atout, mais ce n’est aucunement une exigence. Un certain niveau d’expérience dans le travail de l’AFP en général, ou plus spécifiquement à l’échelle nationale, est cependant utile.

Susan Storey : Il n’est pas nécessaire d’avoir de l’expérience comme membre d’un conseil d’administration. Nous recherchons des personnes qui ont à cœur la profession et qui sont prêtes à apporter des idées et des perspectives nouvelles concernant le travail de l’AFP au Canada, à remettre en question notre façon de penser, à tirer parti de nos forces et à contribuer à la promotion d’une profession diversifiée et inclusive.

Quelles sont les qualités requises être un.e bon.ne administrateur.trice?

Paula Attfield : Je dirais que nous recherchons des personnes passionnées par la profession de collecte de fonds qui ont le désir de susciter un changement positif. Nous voulons continuer de favoriser un environnement de collaboration où chaque membre du conseil d’administration peut s’exprimer et est reconnu pour ses contributions. Cette année, Ken Mayhew, actuel président d’AFP Canada et président-directeur général de la William Osler Health System Foundation, a aidé à préparer l’avenir. L’an prochain, en 2023, Jennifer Johnstone, présidente-directrice générale de la Central City Foundation, à Vancouver, lui succèdera à la présidence de d’AFP Canada. Jennifer est toute désignée pour continuer à faire évoluer la profession de collecte de fonds au Canada de façon positive, en faisant de la place aux nouvelles idées et aux nouvelles voix.

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Susan Storey

Susan Storey : Il faut avant tout avoir un intérêt sincère envers la mission de l’organisation et le désir de défendre son travail. À ces éléments centraux, s’ajoutent de nombreuses autres qualités qui permettront à une organisation d’évoluer et de prospérer. Nous sommes conscients que notre profession est soumise à de nombreuses exigences et que nos bénévoles ont de nombreuses contraintes de temps. Nous nous efforçons donc de bien cibler l’objectif des réunions et de veiller à ce que le conseil d’administration s’acquitte de ses tâches, mais nous prévoyons également du temps pour la réflexion générative qui nous permettra de nous positionner stratégiquement afin de continuer à être efficaces. Il est extrêmement précieux de pouvoir compter sur des administrateurs et administratrices qui sont pleinement engagés lorsque nous nous réunissons et qui sont prêts à poser des questions, à apporter leur expertise et à contribuer à créer une culture de curiosité, d’inclusion et d’excellence. Parfois, cela se produit de manière subtile et, entre les réunions, les gens entrent en contact et communiquent des idées. C’est une culture que nous voulons encourager pour notre Fondation.

Quelle a été votre première expérience comme membre d’un conseil d’administration? Qu’avez-vous retiré de cette expérience?

Paula Attfield : Ma première expérience au sein d’un conseil d’administration a été positive. En tant que personne introvertie, je suis particulièrement reconnaissante que les membres du conseil aient permis aux gens de briller et de donner le meilleur d’eux-mêmes. Lors de la première réunion, mes collègues du conseil m’ont fait sentir que j’étais la bienvenue en me remettant une carte écrite à la main. Je suis arrivée à la réunion anxieuse et j’en suis ressortie plus confiante, heureuse d’avoir été bien accueillie. Il est important de favoriser un conseil d’administration où tous les membres ont la possibilité de s’exprimer, et de le faire d’une manière qui leur permet de respecter leur identité. C’est cette expérience qui m’a amenée, avec mes collègues du conseil d’administration d’AFP Canada, à créer un système de jumelage qui jumelle toutes les nouvelles recrues du conseil à un.e membre déjà en poste afin d’assurer une transition en douceur. En tant que conseil d’administration national, nos membres proviennent de partout au pays et, par conséquent, nos travaux se déroulent la plupart du temps en ligne. Il est vraiment important de trouver des moyens novateurs de favoriser la collaboration et l’inclusion.

Susan Storey : Pendant mes études universitaires, j’ai siégé au conseil d’administration d’une compagnie de théâtre locale de Winnipeg où j’avais étudié. J’y ai compris l’importance, pour les petites organisations, de faire preuve d’ouverture à l’égard du rôle du conseil d’administration en matière de gouvernance, mais j’y ai aussi découvert le plaisir (et la nécessité) de retrousser ses manches et d’aider à accomplir le travail. Tout ne peut pas ou ne doit pas être fait uniquement par le personnel. Certes, le conseil d’administration a des obligations fiduciaires et de gouvernance, mais on ne saurait se passer d’un.e membre du conseil d’administration qui est prêt.e à vendre des billets, à trouver des commanditaires, à participer à l’organisation d’une vente aux enchères lors d’un gala et, d’une manière générale, à aider le personnel en cas de besoin.

La Fondation et AFP Canada sont à la recherche d’administrateurs et d’administratrices. Quelle est la différence entre les deux conseils d’administration?

Paula Attfield : AFP Canada a été créée il y a à peine cinq ans avec le mandat d’apporter une perspective canadienne au travail de l’AFP en matière de relations gouvernementales et de communication au Canada. Nos membres nous ont dit qu’il fallait une voix canadienne forte pour les représenter. La création de la Fondation remonte à 1998 et son mandat consiste à améliorer la philanthropie au Canada, notamment par la recherche et l’octroi de bourses à des professionnel.le.s en collecte de fonds.

Susan Storey : Les deux entités ont des mandats distincts, mais complémentaires. La Fondation amasse et octroie des fonds pour financer la recherche et des bourses d’études. Elle dirige aussi une bonne partie de l’initiative IDEA (Inclusion, Diversité, Équité et Accès). Elle compte plusieurs comités typiques d’une fondation caritative, tels qu’un comité des communications, un comité des dons majeurs, un comité responsable de la Campagne des membres, un comité d’intendance et un comité des candidatures. La Fondation finance des projets de traduction pour soutenir notre communauté francophone et recueille des fonds de dotation et des fonds destinés à des programmes visant à promouvoir le leadership. Elle collabore également avec AFP Canada dans l’élaboration d’un plan stratégique commun et a récemment mis sur pied un groupe de travail collaboratif chargé de recommander des mesures à prendre en matière de vérité et de réconciliation.

Selon vous, quels sont certains des facteurs ou obstacles qui font en sorte que les gens ne pensent pas être aptes à siéger à un conseil d’administration?

Paula Attfield : Certaines personnes peuvent penser que leur expérience n’est pas valable ou qu’elles ne seraient pas « à leur place ». Je sais que de nombreux conseils d’administration, et celui de l’AFP ne fait pas exception, peuvent donner l’impression d’être un « petit groupe fermé » et de ne pas être ouverts aux nouvelles voix. À AFP Canada, nous nous efforçons de dissiper ce mythe en intégrant l’inclusion dans nos pratiques. L’un des éléments fondamentaux du plan stratégique de l’AFP au Canada est le concept IDEA, c’est-à-dire l’inclusion, la diversité, l’équité et l’accès. Nous intégrons ces principes dans toutes nos activités.

Susan Storey : Il y a différents facteurs qui entrent en ligne de compte, dont les préoccupations quant au temps à consacrer au conseil, au degré d’engagement requis, etc. Quelqu’un peut craindre de ne pas en savoir assez sur l’organisation ou de ne pas pouvoir contribuer à son succès. Cependant, il incombe à l’organisation, à bien des égards, de tirer parti de l’intérêt et de l’enthousiasme d’une personne en lui donnant une bonne orientation ainsi que du temps, de l’espace et du mentorat pour apprendre à connaître la Fondation, de même qu’en lui proposant des possibilités de perfectionnement et d’engagement clairement définies. Il se peut également qu’une personne soit incertaine quant à la manière dont l’organisation crée une culture inclusive, ce qui est une priorité pour l’AFP que nous nous engageons à promouvoir.

Quels sont certains des mythes entourant le fait de siéger à un conseil d’administration?

Paula Attfield : Selon moi, le plus grand mythe est qu’on peut se la couler douce. On se présente à une réunion de temps en temps et on peut inscrire son titre de membre du conseil sur son curriculum vitæ. Le conseil d’administration d’AFP Canada est un « conseil de service ». On s’attend à ce que les membres s’impliquent au sein de comités, qu’ils participent de la façon qui leur convient le mieux et, au bout du compte, qu’ils contribuent à une culture positive au sein du conseil d’administration et à des résultats concrets.

Susan Storey : Un des mythes est que vous devez être un.e spécialiste en finances et en élaboration de politiques!

Que se passe-t-il lorsqu’une personne est proposée, mais n’est pas élue?

Paula Attfield : Dans le cadre de notre processus de sélection, nous posons la même série de questions à toutes les personnes candidates. Cela nous permet de déterminer celles qui pourront accéder au conseil d’administration. Nous appelons toutes les personnes candidates individuellement pour faire un suivi et, dans le cas des personnes qui n’ont pas été retenues, nous les encourageons à s’impliquer dans des comités pour les aider à se préparer à un futur poste au sein du conseil d’administration. Bien que les besoins de notre conseil d’administration puissent changer d’une année à l’autre en fonction de notre plan stratégique et de nos objectifs, nous essayons de faire preuve de la plus grande transparence possible.

Susan Storey : Il y a évidemment certaines contraintes quant au nombre de postes disponibles et au moment où ils sont vacants. Quand il est nécessaire de faire un choix, nous appelons les personnes candidates qui n’ont pas été sélectionnées pour faire un suivi et les inviter à participer à un de nos comités, dans l’espoir que leur intérêt envers notre organisation se maintiendra et grandira en vue d’un prochain cycle de candidatures au conseil d’administration.

Avez-vous un message ou des mots d’encouragement pour les personnes qui songent à proposer leur candidature?

Paula Attfield : Faites vos devoirs. Comme je l’ai mentionné, notre conseil d’administration est un conseil de service. Sachez à quoi vous attendre. Parlez aux gens. Et n’hésitez pas à communiquer avec moi par LinkedIn, je suis toujours ravie de discuter. Pour ceux et celles qui sont passionnés par le secteur et souhaitent vraiment changer les choses et apporter leur contribution dans le travail qu’accomplit AFP Canada, il y a de la place pour vous, au conseil d’administration ou au sein d’un comité. Si vous pensez pouvoir démontrer que vous répondez à au moins quelques-uns des critères de sélection, n’hésitez pas à poser votre candidature. Nous encourageons tous les membres de l’AFP à en apprendre davantage au sujet d’AFP Canada. Si vous êtes une personne noire, autochtone, de couleur, membre de la communauté LGBTQ2S+ ou handicapée, nous recherchons activement votre intérêt et accueillerons votre candidature avec enthousiasme.

Susan Storey : Nous avons des organisations exceptionnelles qui ne peuvent que se renforcer avec de nouvelles idées et un nouveau leadership. Communiquez avec nous afin d’entrer en contact avec un ou une des membres de notre conseil d’administration pour en savoir davantage – nous serions ravis de sonder votre intérêt envers la Fondation!

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