AFP Canada réagit aux articles des médias sur les régimes de rémunération dans les organismes de bienfaisance canadiens
Jennifer Johnstone, présidente de l’Association des professionnels en philanthropie du Canada (AFP Canada), a fait la déclaration qui suit en réponse aux articles publiés par la Presse Canadienne, Globe and Mail, La Presse, Le Devoir et CTV News:
AFP Canada accueille favorablement les articles sur les organismes de bienfaisance publiés dans les médias, car ils sensibilisent les gens à la contribution de notre secteur à notre pays. Par contre, les récents articles qui traitent des régimes de rémunération des dirigeants et dirigeantes de certains organismes de bienfaisance canadiens voués à la protection de l’environnement nous déçoivent grandement. Ces articles omettent de prendre en compte des facteurs importants, notamment l’impact du travail de ces organisations.
Les organismes de bienfaisance ont pour mission de s’attaquer à certains des plus grands problèmes auxquels fait face la société, en l’occurrence la crise climatique et d’autres questions environnementales cruciales. Il s’agit de questions extrêmement complexes et difficiles qui menacent notre planète et notre existence même.
Il est dans l’intérêt supérieur de tous les Canadiens et Canadiennes que les plus talentueux dirigeants et dirigeantes au pays soient à la tête des organisations qui s’attaquent à ces enjeux. Pour relever des défis complexes, il faut des organisations sophistiquées. Il faut des personnes qui ne sont pas simplement « les meilleures en termes de mobilisation, de foi, de croyance en l’adhésion à la mission ». Pour que ces organisations puissent mener à bien leur mission et entraîner les changements nécessaires à l’amélioration de nos collectivités, il faut des personnes qui ont de solides compétences en leadership et de l’expertise en finances, en administration, en gouvernance, en gestion des ressources humaines et en collecte de fonds.
Les organismes de bienfaisance canadiens doivent absolument être en mesure de recueillir les fonds nécessaires pour financer leur travail de manière durable. Pour susciter le changement, ils ont besoin d’un personnel et de dirigeants et dirigeantes professionnels qui reçoivent une rémunération juste et équitable en fonction de leurs contributions. Des Canadiens et Canadiennes d’un océan à l’autre dépendent de ces organismes.
Au lieu de s’intéresser aux salaires, il serait plus utile de parler de l’impact de ces organisations. Leur travail aide-t-il à changer les choses? En quoi leur travail contribue-t-il à la protection de l’environnement? Des articles sur l’impact des organismes de bienfaisance seraient beaucoup plus intéressants, pertinents et dignes de faire les manchettes.