Trois questions importantes que VOUS devez poser aux candidats durant la campagne électorale
L’été tire à sa fin, cédant petit à petit la place à l’automne. Bientôt, la température refroidira, mais le discours s’enflammera au sujet des prochaines élections fédérales prévues le 21 octobre.
Notre secteur de la collecte de fonds, qui comprend des organismes de bienfaisance et sans but lucratif enregistrés, contribue à l’économie canadienne plus de 169 milliards de dollars annuellement et emploie plus de deux millions de Canadiens au sein de quelque 160 000 organismes d’un océan à l’autre, selon le rapport de l’AFP intitulé La sollicitation, c’est important. Et selon les estimations d’Imagine Canada, notre secteur représente 8,1 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada. Alors lorsque les candidats viendront sonner à votre porte cet automne (et ils viendront, je vous l’assure!), n’hésitez pas à leur faire part de ces chiffres pour leur rappeler que notre petit secteur a beaucoup grandi!
Pour vous préparer aux appels, aux visites en personne et aux séances de discussion ouverte qui auront très certainement lieu, voici trois importantes questions touchant le domaine de la collecte de fonds qu’il pourrait être utile d’avoir à portée de la main :
1. Votre parti compte-t-il désigner un ministère fédéral qui assumera la responsabilité des politiques économiques concernant le secteur sans but lucratif?
Idéalement, le secteur de la bienfaisance devrait être placé sous l’autorité d’un secrétariat du secteur sans but lucratif relevant d’un ministère, tel le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique. Ce secrétariat aurait pour mandat de soutenir les initiatives qui encouragent les dons de bienfaisance et d’élaborer des politiques fondées sur des données qui contribueront à renforcer le secteur sans but lucratif. Le secteur de la bienfaisance a manifestement une grande incidence sur l’économie et le PIB du Canada. En tant qu’important employeur, nous croyons que notre secteur bénéficiera du leadership d’un ministère fédéral ayant pour mandat de favoriser la croissance et l’innovation au sein du secteur ainsi que sa contribution à l’économie canadienne.
2. Pouvons-nous compter sur votre parti pour accorder ANNUELLEMENT 1 million de dollars à Statistique Canada afin de recueillir, d’analyser et de diffuser des données complètes sur les organismes de bienfaisance et sans but lucratif?
Le gouvernement et le secteur de la bienfaisance ne peuvent pas prendre des décisions judicieuses fondées sur des données probantes, ni même entamer de saines discussions, s’ils ne disposent pas de données à jour provenant de sources fiables sur les activités et la situation actuelle du secteur. Les collecteurs de fonds croient fermement que le gouvernement doit accorder chaque année à Statistique Canada un montant d’un million de dollars pour recueillir des données importantes sur le secteur sans but lucratif, et ce, au bénéfice de l’ensemble de la population canadienne.
3. Votre parti s’engagera-t-il à éliminer définitivement l’impôt sur les gains en capital au titre des dons en actions de sociétés privées et des dons de biens immobiliers?
L’élimination de l’impôt sur les gains en capital abolirait les obstacles à ces types de dons, faisant en sorte que les organismes de bienfaisance pourraient plus facilement solliciter et obtenir des dons d’actions de sociétés privées, de biens fonciers ou de biens immobiliers, car les donateurs seraient beaucoup plus enclins à faire de tels dons. Cette proposition pourrait accroître de manière exponentielle les programmes et services offerts par les organismes de bienfaisance canadiens à une époque où la demande pour nos services atteint de nouveaux sommets.
La pauvreté, la faim, les lacunes et inégalités en matière de soins de santé et la crise climatique qui s’aggrave ne sont que quelques exemples des besoins sociaux auxquels s’attaque notre secteur au quotidien. Notre société dépend du travail essentiel accompli par le secteur et une élection est le moment idéal pour exprimer vos points de vue, faire part de vos opinions, poser des questions pertinentes et vous faire entendre haut et fort auprès des personnes qui façonneront les quatre prochaines années de notre vie.
L’heure n’est pas à la timidité, foncez et posez quelques bonnes questions avant de voter cet automne!
Pour en savoir plus sur les programmes de relations gouvernementales de l’AFP et nos recommandations à ce sujet, veuillez consulter notre page Web Influence et défense d’intérêt.